
Le Dr Thomas Roberts est professeur au département d’écologie , d’évolution et de biologie des organisme à l’Université Brown. Ses recherches sont centrées sur les liens entre fonction mécanique musculaire et performance des mouvements.
Nos manuels nous disent que la force, la vitesse et la puissance musculaire sont déterminées par les interactions moléculaires de l’actine et de la myosine au sein de l’unité fonctionnelle du muscle, le sarcomère. D’après ses travaux, les tissus conjonctifs à l’intérieur du muscle et ceux associés aux muscles, influencent directement leur mécanique contractile et peuvent altérer la production de force passive et active. Le fluide va aussi avoir un rôle mécanique important. L’interaction du liquide et du tissu conjonctif peut façonner la production mécanique musculaire d’une manière inédite.

Une première expérience lui permet de montrer que l’augmentation de 10% de volume d’eau à l’intérieur du muscle peut augmenter de plus de 20% la force passive (élasticité) du muscle. Ce type de modification pourrait avoir un effet sur le travail articulaire en diminuant l’effort nécessaire à la mobilisation.
Dans un second temps, il constate que l’orientation des fibres sur la surface de chaque unité de sarcomère a une influence en terme de longueur de cette unité : une pression sur une unité ayant des fibres à 75° a tendance à allonger l’unité, si l’angle des fibres est de 25° a tendance à raccourcir la longueur de l’unité.
En conclusion, la quantité de fluide peut contribuer à la raideur, à la fonction du muscle et à la morphologie de la matrice extracellulaire.